Les valeurs occidentales classiques telles que la liberté d’expression et la tolérance ont besoin de tous les défenseurs qu’elles peuvent trouver de nos jours, alors bravo au président français Emmanuel Macron pour s’être porté volontaire pour cette mission. Ce n’est pas une tâche facile, mais c’est une tâche importante. M. Macron a raison de conclure qu’elle est vitale pour l’avenir de la France.
Unifier les français
Ces derniers mois, M. Macron et les ministres de son gouvernement ont combattu les philosophies illibérales et conflictuelles qui, selon eux, émanent des universités américaines. En octobre, M. Macron a dénoncé l’influence de certaines théories des sciences sociales entièrement importées des États-Unis. Il parle en particulier de l’habitude de considérer la plupart des questions en termes raciaux, et son gouvernement veut que les établissements d’enseignement s’en écartent. La ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal a promis cette semaine une enquête sur les universitaires « qui regardent tout à travers le prisme de la volonté de fracturer et de diviser ».
Naviguer entre politique et religieux
Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de réaffirmer les valeurs françaises après de nombreuses années d’attentats terroristes islamistes. M. Macron fait également pression pour une nouvelle répression de l’extrémisme religieux, et sa loi à cette fin a été adoptée cette semaine par une chambre de l’Assemblée nationale.
Les cyniques noteront également que M. Macron est candidat à la réélection l’année prochaine. Son antagonisme envers les intellectuels de gauche et les islamistes radicaux pourrait s’expliquer en partie par le fait que son adversaire probable dans cette course, Marine Le Pen, est une femme politique d’extrême droite qui ralliera les électeurs contre l’incapacité des hommes politiques traditionnels à lutter contre l’extrémisme et leur volonté de se plier au politiquement correct.
Raison de plus pour que M. Macron, un homme politique de centre-gauche, prenne position. Son avertissement est que si les intellectuels et les hommes politiques de gauche ne peuvent pas trouver les moyens de défendre les valeurs françaises de liberté et d’égalité, un homme politique plus à droite le fera.